Amphore plutôt renflée avec un haut cou et des anses à double bâtonnet. Le côté A est décoré avec la scène d’Héraclès qui étrangle le lion de Némée tandis qu’une Nike ailée est sur le point de le couronner. Sur le côté B, une scène de toilette avec une femme à demi-drapée, qui reçoit des cadeaux d’un putto nu. Parmi les scènes, sous les anses, une grande palme avec 11 pointes tournées vers le centre, entre spirales et fleurs en forme de cloche. Sur le cou, des éléments phytomorphes avec des sarments de vigne gravés et surpeints en blanc.
De bonne facture, cette vase nous a permis d’identifier (Tullio) la personnalité de l’un de ces céramistes “proto-sicéliotes” marquant la transition de la production attique à celle de Sicile. A l’origine recouverte d’une épaisse incrustation de calcaire (voir panneau d’illustration), une fois cette dernière enlevée au scalpel, cela a mis en évidence la décoration vive et les lignes qui à l’origine entouraient les figures ainsi que quelques empreintes dactyloscopiques laissées par l’un des artisans qui l’a résalisée.